Tout s'est terminé dimanche.
On s'est dit adieu, qu'on penserait fort l'un à l'autre, qu'on se manquerait énormément, et, comble du comble, tu m'as même dit que tu m'aimais.
Depuis presque 3 semaines, je vis seule. Un couple, l'amour, se tenir la main, s'embrasser, et sentir qu'on est important pour quelqu'un, je commence même à l'oublier.
Il y a quelques mois, ça aurait été un véritable drame. A en voir mes billets précédents, il y a quelques semaines, ça l'était aussi.
Aujourd'hui, j'apprécie. Je commence à bien l'aimer, cette solitude que je redoutais tant. Evidemment, ça ne fait que quelques jours que je vis avec, et je pense que tout ça changera d'ici peu. Je recommencerai certainement à avoir des angoisses, des peurs paniques même, de n'avoir personne à qui raconter ma journée.
Mais finalement, c'est la première fois que je n'ai pas à justifier une rupture, ni même à en parler (si je n'en ai pas envie). Je rentre seule le soir, et alors? Je n'appelle personne avant de m'endormir, et alors?
Je fais mes courses et mon shopping seule, j'achète et je m'habille comme je veux, je vais et je viens, personne n'est au courant, personne ne sait que je passe des entretiens, que je vise un nouveau boulot, que je ne me rend plus ou presque à O*M*, que j'ai entamé une thérapie, ce que je mange, ce que je lis, quand je dors, ...
Aucune question, aucune réponse, la liberté.
C'est peut être ça, la maturité. C'est peut être de cette façon, que je vais, enfin, pouvoir prendre mon envol, me découvrir, me faire plaisir, m'aimer.
Est ce qu'il aura fallu que je cesse de t'aimer pour pouvoir enfin m'aimer, moi???
Tiens, c'est intéressant comme idée. Il faudra que j'en parle, avec ma nouvelle "presque meilleure" amie, la psy.
Naturellement, je t'aime toujours, je pense toujours à toi. A chaque instant, je souffre de ne pas pouvoir t'entendre me raconter ta journée, tes joies, tes peines...
Bien sûr, j'aurais préféré que tout ça se passe autrement, et bien sûr que si tu revenais vers moi, j'aurais du mal à te repousser.
Tu m'avais dit que notre rupture nous ferait du bien, à toi comme à moi. Tu avais peut être vu juste.
De toutes les façons, près de toi ou pas, je t'aime.